Radio-Canada – Les ex-travailleurs d’Aveos actuellement à l’emploi de Lockheed Martin Canada mettent dehors l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA), un syndicat affilié à la FTQ.
Ils ont voté à 92 % pour le renvoi de l’AIMTA et ont choisi une nouvelle affiliation : la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA).
Les 140 employés affectés à l’entretien de moteurs d’aéronefs chez Lockheed Martin soutiennent que l’AIMTA ne leur a pas offert les services requis. De plus, selon les syndiqués, pour chaque dollar de cotisation versé, 50 cents allaient à la loge américaine du syndicat.
Cette gifle à la FTQ est aussi une façon pour les travailleurs, dont 40 % sont d’ex-employés d’Aveos, de signifier leur mécontentement.
En mars dernier, la FTQ avait déposé une demande d’injonction permanente contre Air Canada pour forcer l’entreprise à respecter un jugement de la Cour d’appel du Québec de 2015. Ce jugement stipulait qu’Air Canada devait maintenir ses centres d’entretien d’avions à Montréal et à Winnipeg.
Mais le gouvernement Trudeau a assoupli les règles qui régissent Air Canada, qui n’a plus l’obligation de faire l’entretien de ses appareils à Montréal.
La FTQ a donc décidé d’abandonner sa poursuite. Les ex-employés d’Aveos estiment que l’AIMTA les a abandonnés.