« Avec sept gestionnaires pour 46 personnes, la situation est aberrante et contre-productive » – Éric Poirier, président du Syndicat des inspecteurs et répartiteurs (FISA).
Le Syndicat des inspecteurs et répartiteurs, affilié à la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), a exprimé de vives préoccupations concernant la gestion au sein du Réseau de transport de la Capitale (RTC). Selon le Syndicat, le nombre de cadres au RTC est disproportionné par rapport aux besoins réels sur le terrain, ce qui nuit directement à l’efficacité des équipes et entraîne des coûts inutiles, peut-on lire dans un article de Radio-Canada.
Dans un communiqué cité par le Journal de Québec, Éric Poirier, président du Syndicat, a critiqué un ratio d’encadrement jugé trop élevé, précisant que le secteur des inspecteurs et répartiteurs compte un cadre pour six employés.
« Avec sept gestionnaires pour 46 personnes, la situation est aberrante et contre-productive », a-t-il affirmé, ajoutant que cette structure de gestion pèse lourdement sur les finances sans améliorer le service offert aux usagers.
Une augmentation marquée du nombre de cadres
Comme le souligne un article du Soleil, le nombre de cadres administratifs au RTC a bondi de 110 à 152 en quatre ans, soit une hausse de 38 %, tandis que le personnel général n’a crû que de 2 % durant la même période. Ce déséquilibre suscite des critiques de la part du Syndicat et de la FISA, qui jugent cette situation d’autant plus problématique qu’elle affecte la mobilisation des employés de terrain.
Une « réunionite aiguë » au détriment des employés
Éric Poirier a également dénoncé la fréquence des réunions entre cadres, décrivant une véritable « réunionite aiguë » qui limite la disponibilité des gestionnaires pour leurs équipes sur le terrain.
« Quand les employés sont sur le terrain et ont besoin de parler à leur gestionnaire, souvent [ceux-ci sont] en rencontre et [ils] les dérangent », explique-t-il. Cette absence de soutien direct contribue, selon le Syndicat, à réduire la motivation des équipes de terrain et à freiner leur efficacité.
Un appel à une gestion plus efficace
Pour le Syndicat des inspecteurs et répartiteurs et la FISA, il est essentiel que le RTC revoit sa structure de gestion afin de réduire le nombre de cadres et de concentrer les ressources sur les besoins opérationnels.
En mettant davantage l’accent sur les employés de terrain, le RTC pourrait non seulement réduire ses coûts, mais aussi renforcer la réactivité et l’efficacité des services offerts à la population de Québec.
La situation a également été discutée sur les ondes du FM93 et de Radio X.
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